Guillaume Spalla

Sujet de recherche

Orthèse cognitive basée sur la réalité mixte pour l’assistance aux personnes âgées ayant des troubles des fonctions exécutives.

Direction

  • Charles Gouin-Vallerand
  • Nathalie Bier

Contact

guillaume.spalla@usherbrooke.ca

Sujet de recherche

Le but de ce projet est de concevoir et d’évaluer l’utilité d’une technologie d’assistance basée sur la réalité mixte à destination de personnes âgées ayant des troubles neurocognitifs causés par une démence.

 

À l’heure actuelle, au Canada, plus de 500 000 personnes âgées vivent avec des troubles neurocognitifs causés par des démences, et ce nombre va doubler d’ici 2030. Les démences occupent le quatrième rang concernant le fardeau de la maladie, qui augmente constamment sur les aidants et le système de santé. Une opportunité pour réduire ce fardeau est de favoriser le maintien à domicile de ces personnes en supportant leur indépendance au moyen de technologies d’assistances. Cela contribuerait aussi à répondre au souhait des personnes âgées de rester chez elles le plus longtemps possible. Pour vivre de manière indépendante à son domicile, un individu doit être capable de réaliser une catégorie d’activités nommées les « activités de la vie domestique ».

 

Ces activités sont des activités complexes, qui permettent à un individu d’assurer l’entretien de son domicile et de vivre au sein d’une communauté. Pour réaliser ces activités, plusieurs opérations cognitives sont généralement mobilisées, contrôlées par les fonctions exécutives. Elles se définissent comme les capacités qui permettent à une personne d’avoir un comportement indépendant, volontaire, motivé et autonome. Un trouble des fonctions exécutives peut compromettre la réalisation de ces activités et donc la capacité de la personne à continuer de vivre en indépendance. De plus, dans le cadre des troubles neurocognitifs causés par une démence, les fonctions exécutives sont parmi les premières impactées, et ce dès le début de la maladie.

 

Les activités de la vie domestique sont variées et les troubles des fonctions exécutives peuvent demander une assistance à tout moment. Dans ce contexte, une technologie d’assistance doit pouvoir intervenir n’importe quand, à n’importe quel endroit et en autonomie. Et pour guider l’utilité de ces technologies, les principes des « technologies zéro effort » ont été définis. En d’autres termes, l’objectif est de guider le développement de technologies dont l’utilisation ne doit nécessiter que peu ou pas d’efforts de l’utilisateur. Il faut donc qu’elle le sollicite le moins possible. Respecter ces principes permettra donc, théoriquement, d’en maximiser l’adoption par les utilisateurs<

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La réalité mixte (i.e. les technologies permettant de « fondre » des éléments virtuels dans l’environnement réel de l’utilisateur), par le biais d’un visiocasque permet, d’un point de vue théorique, de respecter l’ensemble des principes des « technologies zéro effort ».

Cependant, à notre connaissance, il n’existe actuellement pas de technologie d’assistance basée sur la réalité mixte pour supporter les personnes âgées ayant des troubles des fonctions exécutives dus à des troubles neurocognitifs causés par une démence dans la réalisation de leurs activités de la vie domestique. Identifier et synthétiser les besoins de ces personnes afin de concevoir, développer et évaluer l’utilité d’un prototype de technologie d’assistance pour supporter leur indépendance sont les objectifs de ce projet. Une méthodologie centrée sur l’humain et une approche de travail transdisciplinaire seront suivies.

Intitulé « Accordons-nous !», mon projet de recherche documente comment la participation d’une personne âgée à un programme d’accompagnement à l’utilisation d’une plateforme numérique d’échange de services permet de renforcer son réseau socio-technologique. Il est analysé selon trois dimensions: structurelle (nombre de membres), fonctionnelle (le soutien offert : tangible, émotionnel et informationnel) et qualité (positive, neutre et négative).

Le programme « Accordons-nous !» s’est déroulé à l’Accorderie de Sherbrooke d’octobre 2021 à juin 2022. Au total, 11 participants âgés de 65 ans et plus ont participé. Les premiers résultats montrent que malgré le contexte pandémique, ni la taille des réseaux (dimension structurelle) ni la qualité des liens n’ont changé de manière significative. Toutefois, le soutien offert par le réseau (dimension fonctionnelle) s’est amélioré pour chacun des types de soutien offert. Ces résultats prometteurs offrent une piste pour faciliter le « vieillir chez soi », grâce à un dispositif d’échange de services tel que les Accorderies.

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